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Une mollécule d'Adrénaline.
Preuve que même avec un bon portrait-robot
de l'ennemi, la police reste impuissante
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A l'instar de la cellulite chez d'autre (et chez moi aussi, d'ailleurs), mon taux d'adrénaline déborde de partout.
Il grimpe plus vite que le mercure dans un thermomètre collé sur un radiateur. Hormis que chez moi, c'est sans raison. Ou presque.
En période de panique pure, il est hors de contrôle pour un temps totalement indéterminé.
Un jour comme aujourd'hui, il commence à grimper quand je sais que je dois me lever, passer à la banque, faire 20 bornes pour consulter un médecin, acheter des cigarettes, faire des courses, passer à la pharmacie.
Ca, c'est ce qui était prévu.
Puis la panique monte, jusqu'à me faire réduire mon programme au minimum banque (sous peine d'interdiction), médecin, pharmacie, clopes (La Belgique attendra) et 2 courses dans le franprix le plus proche au lieu du plein prévu.
Et plus mon adrénaline se hisse vers le haut, plus les obligations m'angoissent.
Je remonte dans mon pigeonnier, morte de peur et épuisée, consciente de l'idiotie de cette angoisse incontrôlable.
Je m'enferme et je tente d'oublier par tous les moyens (télévision/ordinateur) les obligations que je n'ai pas tenues. Je les range par dessus celles qui s'entassent déjà depuis des jours, des semaines, des mois, des années.
Ce n'est pas de la peur, c'est de l'insécurité. Une insécurité permanente qui m'entoure, m'enserre pour chaque geste du quotidien, qui me réveille en sursaut le matin.
L'insupportable de cet état réside dans le fait de ne pouvoir le contrôler, de se rendre compte du déraisonnable.
Aujourd'hui, je pense sérieusement que l'on peut mourir de peur, au sens propre.
Exemple patent de cette insécurité hors de contrôle : on vient de toquer à ma porte. Mais crévindjiou, pourquoi mon coeur est-il monté en flèche, pourquoi ai-je des bouffées de chaleur??
Rien de grave ne peut se produire... les tueurs en série viennent rarement demander des étrennes déguisés en éboueurs! (quoi que...)
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